Lukas Koenig (1988) a étudié au Gustav Mahler Konservatorium à Vienne, à l'Université Anton-Bruckner à Linz et à la HKB à Berne. Il a reçu la « Holer Koller Price- New York Scolarship » en 2009, les Brême Jazzpreis et Bawag P.S.K. Prix Next Generation en 2014 (avec Kompost3). Klangforum Wien a créé sa composition Stereogram1 à Konzerthaus Vienna en 2018 et en 2021 il a été choisi pour être artiste du réseau Shape. En plus des spectacles dans le monde entier, il collabore avec Reggie Washington, Malcolm Braff, Steven Bernstein, Kazuhisa Uchihashi, Audrey Chen, Julien Desprez, Chris Pitsiokos, Moormother, Jamaaladeen Tacuma, Briggan Krauss, Dorian Concept, Leo Riegler, Freya Edmondes, Peter Kust

Le musicien autrichien Lukas Koening est principalement un batteur. Mais il y a beaucoup plus que des percussions sur son dernier album solo, Buffering Synapsis (saclettes opaques), du bruit de pulvérisation à la rupture de circuit fracturé à l'ambiance effrayante de la piste d'horreur. En utilisant l'électronique et les pédales avec sa cymbale, Koening laisse voler son imagination, conduisant à des juxtapositions fascinantes entre des pistes et parfois même à l'intérieur d'elles. Malgré le coup de fouet stylistique, Koening parvient à inculquer sa musique avec un sens du but, ne faisant jamais sauter vers l'avant en aveuglant ou tripant sur lui-même pour trouver un nouveau son. En conséquence, le barbotage statique, les spasmes tourbillonnants et les échos terrifiants sont comme les branches du même arbre musical très engageant. Ces dernières années, le travail solo de Koenig s'est repositionné vers une version bégayante, datandée du batteur solo. L'imagerie des tissus cérébraux micro et macro étant chargées, rechargées et explosibles avec des données, des horodatages et des kinésis pures tels qu'exagérés par le titre de cet album ne pourraient pas être plus appropriés. Avec cet enregistrement, un niveau d'intensité presque proche est atteint par le seul mouvement et le mouvement. Il s'agit d'une musique qui permet de réanimer l'album des batteurs "solo" tout en reprenant son histoire de nouvelle complexité, de minuscules manipulations de métal Bertoia-esque et de toute musique de pompage de jazz gratuit. Jamais terne ou étouffant sa cybernétique, hyper-technique mais surtout, n'est réalisable qu'à la vitesse de la pensée. C'est intrinsèquement de la musique humaine. Déployer le tambour à double kick joué dans des amas stroboscopiques, le travail de cymbale hyper-tactile, l'électronique de table et les pédales FX pour couper, fondre et mutiler ses membres qui vantent les membres et l'océan comme la baignade tam tam. Buffering Synapsis est une vision minuscule du monde créatif d'un musicien incroyablement excitant et unique. (Textes de Opal Tapes et Marc Masters)